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100Mo de données par mois, ou l’art de revenir au « dumb phone »

Ce billet ne comprend pas de données très techniques, ce n’est pas un test poussé du Nokia 3310, mais plutôt une expérimentation d’usages. 


Lorsque j’étais en burnout à l’automne 2016, je m’étais mise en tête dans une lubie audiovisuelle de dévorer tous les documentaires sur feu Steve Jobs. La fin de l’un d’entre eux m’avait particulièrement marquée, illustrant l’intimité extraordinaire que nous avons laissée s’instaurer si vite entre nous et ces machines merveilleuses que sont les smartphones. Quand nous le tenons au creux de notre paume et le brandissons devant nos yeux pour l’activer, c’est d’abord notre visage qui se reflète dans la vitre noire immaculée de l’appareil.

En un peu plus de dix ans, le smartphone a instauré de nouveaux rapports entre nous et notre communication en l’élargissant à bien d’autres domaines que la simple voix ou le message écrit. Revenir sur ces rapports n’est pas sans difficulté… Telle une grenouille plongée dans le bassin tiédasse du numérique, j’ai lentement laissé les changements s’opérer dans ma vie sans y réagir. Designer de profession, je vis de plus en plus mal la dissonance cognitive entre la volonté de ces appareils dits « intelligents » de nous simplifier la vie, et de l’autre les objectifs marketing et commerciaux des entreprises qui finissent par déployer des trésors d’inventivité pour s’assurer que nous passions le plus de temps possible sur leurs petites machines, à consommer leur petites publicités.

Se réveiller le matin et passer 20mn minimum sur Twitter avant même de poser un pied par terre, passer plusieurs heures le dimanche matin à remonter toutes les timelines disponibles, Pinterest, Instagram et j’en passe, avant de penser au petit déjeuner était devenu d’une normalité abrutissante. Courir avec un podcast dans les oreilles. Sortir son téléphone de manière compulsive avant même de s’installer à la table du restaurant. Sortir son téléphone sans même s’en rendre compte. Regarder l’heure, plonger dans les notifications avant même de la lire. Tomber dans un vortex de feeds et de timelines alors qu’on ne voulait vérifier qu’une petite chose, un petit email…

J’ai réellement commencé à constater une dégradation de mes capacités de concentration et de cognition aux environs de 2014-2015. Le plus choquant est que je n’arrivais plus à me concentrer sur un quelconque texte plus d’une quinzaine de secondes avant d’avoir l’esprit tiraillé vers une autre application. Mon smartphone et Twitter étaient devenus des béquilles en cas de stress, un univers rassurant et infini où je pouvais rassasier mon cerveau de gratifications, ou consulter des bribes de contenu sur tout et n’importe quoi. Principalement sur des sujets négatifs. J’ai mis un certain temps à m’en apercevoir, mais Twitter était devenu toxique et anxiogène. Les nouvelles du monde, les despotes égotiques, la frustration et la peine transformées en agressivité, dirigée vers quiconque semble déroger aux carcans de la normativité ont largement contribué à amplifier mon syndrome anxieux chronique. Quand j’étais sur mon ordinateur, à chaque page web qui prenait plus de deux secondes à charger, à chaque sauvegarde de fichier qui laissait un intervalle minuscule, je ne me rendais même pas compte que mon curseur allait naturellement chercher l’application Tweetbot. Pouf, 15 minutes de perdue, et ma concentration avec. Des dizaines de fois par jour.

Taking back control

La première étape fut de mettre mon iPhone au silence. (link: https://maketime.blog/article/six-years-with-a-distraction-free-iphone/ text: J’avais lu l’excellent parcours de Jake Knapp) qui vient de passer plus de 6 ans avec un iPhone garanti sans distraction. Le processus est un peu drastique : désactiver TOUTES les notifications, supprimer toutes les applications demandeuses en attention, même le navigateur web. Certaines personnes vont même jusqu’à passer l’écran de leur iPhone en noir et blanc (un réglage disponible dans la partie accessibilité ou affichage, je ne sais plus) pour le rendre moins intéressant, donc moins attirant. Le but est de créer le plus de friction possible pour éloigner nos esprits aspirés de toute distraction. J’ai tenu quelques semaines avec l’écran de l’iPhone en noir et blanc, sans pour autant constater un réel impact cependant.

Je ne suis pas allée aussi loin que Knapp. J’ai désactivé toutes les notifications des applications sociales, retiré toutes les pastilles rouges, laissé uniquement 4 applications sur l’écran d’accueil + le téléphone et les messages texte et caché le reste dans un autre écran, au fond d’un dossier. Les premiers temps, j’ai réagi comme lui : je déverrouillais l’appareil dans l’espoir que quelque chose de nouveau vienne apaiser mon cerveau. Mais il ne se passait pas grand chose. Malgré tout, je finissais par retrouver Instagram et perdre des heures et des heures chaque semaine à lancer mon pouce vers le haut pour voir de nouvelles choses toutes sensiblement inutiles ((link: http://instagram.com/powazek/ text: mis à part le fil de Derek Powazek)). Malgré tout, j’avais encore les données « illimitées » et je pouvais me soulager durant un moment de creux entre deux rendez-vous en scrollant le long de tweets de mauvaise augure. Il me fallait plus de friction que cela.

J’ai tenté de déterrer de vieux téléphones portables utilisés il y a quelques années, mais leur batterie ne tenait pas suffisamment pour m’assurer plus d’autonomie que mon smartphone. J’ai donc profité d’une occasion pour me faire offrir le Nokia 3310 nouvelle réédition. Ce modèle existe en deux versions, (link: https://www.nokia.com/phones/fr_fr/nokia-3310-3g text: une version 3G) avec Twitter et Facebook en « applications », (link: https://www.nokia.com/phones/fr_fr/nokia-3310-dual-sim text: et une version 2G / dual sim sans grand chose d’autre qu’Opera Mobile). Sans vraiment avoir le choix (c’est le modèle qui était disponible en boutique à Lyon), c’est la version 2G qui a atterri dans mes mains.

(image: nokia.gif)

Mon objectif initial était simple : ajouter suffisamment de friction pour assécher la source de distractions :

  • supprimer définitivement toute notification push,
  • limiter au maximum les usages toxiques de l’iPhone (réseaux sociaux, distraction),
  • tout en conservant une connectivité très limitée mais de soutien, pour me sortir d’une situation inconfortable (me repérer, trouver un numéro de téléphone, contacter quelqu’un par email).

Dans les petits plus qui auraient fait la différence, j’aurais aimé :

  • pouvoir faire du tethering depuis mon « dumb phone » vers mon Mac si besoin,
  • consulter mes e-mails pro à la demande en cas d’urgence.

Petit mais pas super costaud

J’ai vite fait une croix sur les petits plus. La version 2G du 3310 ne permet pas de faire du tethering. Apparemment, la version 3G le permet, mais je n’ai pas pu le tester. J’ai aussi fait une croix sur la consultation d’emails : au sein de l’app store (sic) Nokia pour le 3310, il existe une app « mail » mais sa configuration est presque impossible. Même avec beaucoup de patience et une demi-douzaine d’essais, j’ai abandonné.

Le dumb phone supprime aussi les messageries actuelles (iMessage, WhatsApp, Wire, Signal…) de votre écosystème. Sans emails et sans messagerie, il m’a fallu « prévenir » nombre de contacts personnels et professionnels que si je ne répondais pas à leur email ou leur message et que ce dernier était urgent, il fallait reprendre l’habitude de m’envoyer un bon vieux SMS ou simplement de m’appeler. J’ai même ajouté quelques temps un message dans ma signature email reflétant ce changement.

Passé la nostalgie retrouvée et la simplicité de l’appareil, je me suis vite rendu compte de ses limites. Au début, c’était plutôt un challenge : j’ai reçu avec plaisir mes appels et SMS sur cette nouvelle machine. Plus d’emails, plus de notifications intempestives, plus de calendrier qui vous rappelle que vous allez être en retard… à l’extérieur et hors de l’ordinateur, du moins. Mais la qualité des appels, qui est pourtant la même que nous avions il y a encore 12 ou 13 ans avant l’arrivée des smartphones et des réseaux 3G, est parfois gênante. Il m’est arrivé de ne pas arriver à comprendre mon interlocuteur. J’ai retrouvé avec plaisir le fameux dictionnaire prédictif T9. Puis je l’ai vite trouvé rébarbatif, rêvant souvent d’avoir à nouveau un écran tactile et un clavier complet au bout des doigts.

Je chargeais des sites « modernes » sur Opera Mobile pour rire au résultat, jusqu’à ce que cela devienne un peu énervant. Comme je n’avais plus accès aux messageries actuelles, mon compagnon et son numéro anglais ne pouvait plus me contacter que par SMS, auxquels je ne peux pas répondre car hors forfait. J’ai rusé en réussissant à me connecter à l’un de mes comptes Twitter via Opera Mobile : je pouvais alors lui envoyer des DMs pour lesquels il recevrait une notification et auxquels il répondrait par SMS s’il voulait une réaction immédiate. Vous avez dit friction ?

Sérénité retrouvée

Le principal avantage de se remettre au dumb phone, c’est le pas de côté qu’il nous fait faire. Je fus forcée à prendre du recul sur ma situation. Les premiers jours, je sortais de chez moi en comptant le nombre de fois où mon cerveau pensait à sortir mon iPhone pour envoyer un message à untel, prendre une photo, noter une idée… Une fois toutes les quinze minutes en moyenne. Mon cerveau avait été gentiment entraîné à transformer tout stimulus autour de moi en raison d’utiliser mon smartphone, de transmettre ou de publier une information. C’est fascinant et effrayant à la fois. Vraiment. Le fait d’avoir une telle limitation due aux fonctionnalités de l’appareil m’a aidée à me défaire de l’addiction pure et simple au smartphone et de me réhabituer à expérimenter mon environnement simplement.

Quand vous ne pouvez ni prendre de photo de qualité suffisante, ni contacter des gens, le besoin de partager sa vie est remis en question. J’ai pris beaucoup de recul sur l’amas de données que je générais sans m’en rendre compte et qui me pesait plus que je ne l’imaginais. Mon iPhone peut stocker jusqu’à 60Go de données. Des années de photographies non triées, de captures d’écran que je devrais effacer, de clichés flous, ratés… Jamais nettoyés. Des milliers de tweets, de photos envoyées à des ami·es, d’informations stockées dans des applications.

Ajouter suffisamment de friction dans mes usages pour réellement prendre conscience de ma relation à la donnée et sa publication m’ont fait un bien fou. Depuis, je prends entre 5 à 6 fois moins de photos, et elles sont pour la plupart fonctionnelles, c’est à dire qu’elles répondent à un véritable besoin plutôt que le simple acte de stocker des souvenirs à l’importance discutable. Quand je me déplace, j’observe mon entourage. Je n’écoute presque plus de musique (de toute façon, le Nokia ne peut pas en stocker beaucoup). J’ai également beaucoup réduit ma communication : des SMS plus courts (pour être moins douloureux à écrire), moins de SMS tout court et davantage d’appels, même pour une petite information.

Et quel plaisir d’interagir avec l’une des dernières personnes au guichet de la gare SNCF de Saint-Étienne qui m’a donné une carte papier de la ville pour que je puisse me rendre à la Cité du Design ? C’était vraiment plaisant de discuter et de lire mon chemin sur une carte, une manière plus kinesthésique et autonomiste de me repérer.

100 Mo de données par mois ?

Comme la 3G/4G ne me servait plus à rien sur cet appareil, j’ai diminué mon forfait mensuel pour passer à une offre à 10€, comprenant la bagatelle de 100 Mo de données par mois. Les doigts dans le nez avec le Nokia. Ce fut intéressant de conserver ce forfait en reprenant l’iPhone lors d’un weekend dans une ville inconnue avec mon compagnon. Le temps de lancer Apple Maps, de faire quelques recherches de restaurants dans le coin, d’envoyer une photo ou deux à des ami·es… Les 100 Mo se sont évaporés en moins de 8h. Hé oui. Une prise de recul sous forme d’immense claque. Encore une fois, les données que nous générons et recevons sont exponentiellement créées, et ce sans que nous n’ayons aucun moyen de nous en rendre compte, aucune métrique pour rendre cela palpable.

C’est bien beau, mais…

En préparation de quinze jours intenses où je devais voyager un peu (pas très loin certes : Saint-Etienne, Lausanne et Paris, mais quand même), j’ai décidé de remettre ma carte SIM dans ce bon vieil iPhone 6S. Cela fait plusieurs mois que je suis rentrée de cette escapade et je n’ai toujours pas remis la SIM dans le Nokia. Grâce à l’iPhone, j’ai pu changer en dernière minute mon billet de train dans le métro parisien bloqué, j’ai pu récupérer mes e-mails professionnels sans avoir besoin de me connecter à un réseau wifi peu fiable, j’ai pu trouver mon chemin dans Paris et dans Lausanne. Trois usages qui, je l’avoue, m’avaient énormément manqués. Oui, il est absolument possible de survivre uniquement avec un téléphone classique. Mais cela demande de se remettre à la carte papier (si vous en avez une de l’endroit où vous êtes), de prendre le temps de planifier vos voyages en amont et avoir l’énergie et les ressources pour pallier aux imprévus sur place, de prévenir vos proches et clients que vous ne serez pas joignables de la même manière, etc. Difficile de se déshabituer du progrès technologique et social que représente le smartphone.

Ne plus en posséder un au quotidien signifie également se couper de pas mal de services dorénavant « digitalisés » (quel horrible mot…), notamment bancaires, administratifs, etc. Ma banque pro vient de confirmer la mise en place d’un service de double authentification via son application, que je ne pourrai donc pas installer. Heureusement, ils ont prévu une alternative de vérification par SMS, mais combien d’autres services auront été conçus sans ? Il me semble que N26 ne propose pas d’alternative à la vérification via l’application, par exemple. Quand on vit dans un environnement culturel où tout passe facilement et sans friction par le smartphone, quand on est soi-même équipé·e, on a du mal à concevoir des services qui permettent de s’en passer, ou qui prévoient la possibilité de le faire. Il y a là des enjeux d’inclusion, de classe et d’accessibilité. Ces faits en disent long sur notre monde, facile et confortable à naviguer pour celles et ceux qui sont équipés. On crée de l’exclusion en numérisant à outrance sans s’assurer que les personnes n’ayant pas accès à la numérisation des services parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers, psychiques / moteurs ou les connaissances suffisantes pour utiliser les terminaux puissent néanmoins trouver un moyen de s’en sortir.

Bilan après 4 mois sans smartphone

Le plus surprenant effet qu’a pu avoir l’abandon du smartphone, c’est une plus grande acuité envers ce qui m’entoure et une sérénité retrouvée. Je compare les bénéfices que je ressens à ceux de la méditation, à l’époque où j’avais suivi un an environ les cours dispensés par (link: http://headspace.com text: Andy Puddicombe dans l’application Headspace) (que je vous conseille fortement). Je contemple mes proches sortir machinalement leur smartphone et le poser sur la table au restaurant, je remarque quand mon compagnon sort son appareil au milieu d’une conversation et perd le fil de ce que nous étions en train de nous dire, je vois les actes compulsifs dont j’ai assez rapidement réappris à me passer. Je n’ai plus envie d’avoir mon smartphone, ni mon téléphone avec moi au restaurant, ou quand je discute avec des gens. Je n’ai plus envie de me faire déranger. Je profite à fond de cette petite dose de concentration retrouvée qui me fait un bien fou.

Plus envie de partager des photos à outrance ou de créer du contenu comme si cela était mon travail. Je me déplace en écoutant ce qui se passe autour de moi, j’accepte ces moments d’inactivité, de passivité. C’est incroyable comme le capitalisme de l’attention a su modifier nombre de nos rapports à nos proches, nos collègues, notre entourage, notre présence au monde et à la société.

Redéfinir quoi et qui ont le droit de nous déranger, et quand

Je n’ai pas totalement abandonné l’idée de réinstaller ma carte SIM dans le Nokia. Certes, ce n’était pas si pratique que ça, mais la sérénité qui allait avec était quand même très confortable. La friction ajoutée était saine, même si j’ai passé 4 mois à consulter mon ancien répertoire gargantuesque sur l’iPhone car je ne savais pas qui m’appelait ou m’envoyait un SMS, la capacité du Nokia étant bien moindre, et la possibilité de transférer des contacts de l’un vers l’autre étant inexistante.

Mais l’aspect le plus important selon moi est l’opportunité que ce changement de machine m’a donné de questionner mes usages :

  • 100Mo de données mensuelles, c’est un excellent point de départ pour questionner le poids énergétique et numérique de nos usages.
  • Un « dumb phone », c’est une excellente occasion de « nettoyer » notre répertoire et nos fichiers numériques
  • Un appareil plus du tout connecté et qui n’envoie plus aucune notification (si ce n’est les SMS et les appels), c’est une opportunité parfaite pour redéfinir qui / quoi ont le droit de nous déranger et quand.
  • Un téléphone qui tient 1 semaine sans être rechargé, c’est un sacré confort au quotidien et cela nous permet d’oublier la machine et notre obsession qui va avec.

Le papier retrouvé

Dernier changement induit par le passage au « dumb phone » : l’agenda ! J’ai retrouvé le plaisir d’utiliser un agenda papier. Le pli est très vite revenu, c’est exactement le même fonctionnement qu’un agenda numérique, sans bien évidemment la souplesse de la collaboration et de l’automatisation, mais il faut savoir ce que l’on veut dans la vie 🙂 J’ai eu le plaisir de devoir « rajouter » plusieurs mois d’agenda à la main dans les pages supplémentaires histoire d’avoir une visibilité jusqu’à juin 2020 pour les cours et les interventions en écoles. Low tech !

Et la suite ?

  • L’iPhone 6S trône toujours sur mon bureau à l’heure où je publie ces lignes. Je ne pense pas racheter d’autre smartphone dans ma vie, sauf si ce modèle précis casse ou ne fonctionne plus. Dans ce cas, j’en rachèterai un d’occasion, hors de question d’acheter un smartphone neuf. 
  • Le Nokia 3310 dans la version précise que j’ai utilisé est vraiment spartiate dans sa connectivité. Il n’est pas sûr qu’il puisse survivre très longtemps, la 2G allant disparaître, si je ne dis pas de bêtise. Il serait alors un simple téléphone GSM incapable de capter la 3G. J’aurais apprécié le modèle au dessus. Il n’est pas exclu que je cherche à le remplacer par un autre « dumb phone » à l’avenir, aussi solide et durable mais qui soit capable de se connecter à Internet et de me dépanner plus souvent dans la vie de tous les jours tout en me garantissant une indépendance par rapport aux notifications.
  • Je garde mon forfait 100Mo de données par mois. Non seulement c’est absolument possible de survivre avec cette quantité, mais c’est bien plus sain comme ça. Certes, je fais parfois du « hors forfait » à cause des applications qui n’ont pas d’équivalent desktop ou des services qui demandent une utilisation en mobilité (location de voitures électriques à Lyon, etc). Mais comme je refuse d’utiliser Uber, Deliveroo ou tout service de location de trottinette électrique et que mes usages se limitent à la banque en ligne, les voitures Bluely et les messageries instantanées (Wire, Signal etc), tout va bien pour l’instant.
  • Le prochain chantier sera la connectivité de mon ordinateur portable et mon rapport à Internet. Un sacré challenge en perspective…