Strate x MC 2023-24

Formée initialement au design graphique, j’ai 10 ans de pratique du design d’interaction en agences web, et depuis 2016 je suis indépendante et officie en tant que designer UX avec une focale prononcée sur l’UX research et les phases stratégiques en avant-projet. J’ai des clients divers, grands comme petits, allant de la Fédération Française de Ski à l’association Framasoft, que j’accompagne généralement au long cours.

Je donne des conférences et des interventions, dont une bonne partie sont disponibles ici.

J’ai enseigné l’UX research et la conception centrée usages dans diverses écoles : CREA Genève, l’ESD, Digital Campus, l’EFAP Lyon, l’ESC Clermont entre autres. Je maîtrise des méthodologie de co-conception comme le Design Sprint (dont voici une version à 100+ étudiant·es à l’ESC). J’ai progressivement recentré cette part de mon activité sur le MSC Stratégie et Design pour l’Anthropocène, que vous connaissez bien 🙂 Les raisons : mes valeurs et mes engagements en tant que designer critique ne correspondent souvent pas avec la vision d’écoles qui ne forment pas des futur·es concepteur·ices curieux·ses, conscient·es et sagaces, et oublient les piliers indispensables d’enseignement que sont la formation d’un esprit critique et la prise en compte d’enjeux plus grands qu’elles et eux. 

Aujourd’hui, j’aime enseigner autour de sujets de société connectés au quotidien des étudiant·es et me permettent d’aborder des thématiques souvent mises de côté dans l’enseignement classique. Par exemple, j’adore proposer aux élèves de monter une équipe de ResearchOps autour d’un thème qui leur est bien souvent inconnu, comme le logiciel libre et les plateformes fédérées (PeerTube, Mastodon, etc.). J’ai mené des expérimentations super positives autour de ce genre de sujets, où des étudiant·es qui n’étaient ni familières ni attirées par la thématique ont réalisé des dossiers de recherche que j’ai pu livrer à l’asso Framasoft tellement les résultats étaient solides et pertinents :

Cela me permet de disposer de projets existants que le travail des étudiant·es peut améliorer presque en temps réel, d’un pool d’usagers et d’usagères facile à solliciter, et d’introduire des notions que je n’aurais pas forcément l’occasion d’approfondir par ailleurs : décentralisation d’Internet, moyens d’action directe dans le numérique, analyse et critique du monopole des plateformes, expérimentation de nouveaux usages numériques individuels et collectifs. Ma méthodologie préférée : avoir un projet “fil rouge” toute l’année qui nous donne l’occasion d’expérimenter toutes les facettes de la conception centrée usages sur un terrain réel et fertile, avec de vrais enjeux à la fin de l’année, comme la présentation des résultats à des parties prenantes. 

C’est aussi ce que j’ai fait avec les 1e année autour de “comment aider des personnes à prendre conscience de leurs besoins en énergie au quotidien” qui les a occupé·es de janvier à maintenant.

En pratique, je mobilise avec les étudiant·es tous les outils de l’UX research et de l’UX design en général :

  • exploration extensive du contexte,
  • mapping des parties prenantes,
  • expression des enjeux,
  • élaboration d’un plan de recherche UX,
  • mise en place de méthodes d’enquête selon les besoins (avec qualification et recrutement des participant·es),
  • réalisation des enquêtes sous toutes leurs formes (entretiens, questionnaires, observation in situ et field studies, shadowing, journaling, sondes culturelles, etc.),
  • analyse d’interfaces et diagnostic fonctionnel de l’existant (critères de Bastien & Scapin ou Nielsen Norman, questionnaire AttrakDiff, échelle UX MeCUE, etc.),
  • collecte de données et construction d’un référentiel d’analyse,
  • formulation d’hypothèses de solutions,
  • mise en forme des données sous forme d’outils de pilotage (journey mapping, empathy mapping, service blueprint, etc.)
  • et enfin, formulation de recommandations stratégiques tout comme opérationnelles, ainsi que la conception de storyboards, prototypes et interfaces en réponse aux problématiques initialement identifiées.
  • Quand le contexte le permet, on pousse même jusqu’à la restitution des résultats et recommandations aux client·es pour bien les préparer au futur.