Prenant la suite de Dominique Sciamma, j’ai assuré pour la 2e année consécutive une journée d’immersion dans le design pour une promotion en formation continue « gestion projet / business analysis » à la HEG, la Haute École de Gestion de Genève.
Pendant une journée intense, je propose une plongée dans le design, pour permettre aux membres de ces promotions de percevoir les contours de la pratique et s’en faire une idée pragmatique.
Nous passons ensuite à l’action lors d’une mise en application sous forme de processus de design fiction. J’ai proposé aux étudiant•es d’imaginer la fin d’un des éléments prépondérants de notre système socio-technique : l’IA.
Nous avons utilisé certaines méthodologies inspirées par la redirection écologique pour étudier l’état de l’art de l’IA, ce qu’on en dit dans les médias, les controverses autour de cette dernière. Puis, nous avons cartographié sa matérialité et les conditions qui lui permettent d’exister.
Enfin, nous avons identifié des groupes d’intérêt et autres communautés de concernement, pour arriver à des décisions de renoncement :
- qu’allons-nous garder de l’IA ?
- qu’allons-nous y ajouter ?
- qu’a-t-on besoin de modifier ?
- que devons-nous retirer ?
Chaque groupe a ensuite créé un artéfact revenant d’un futur où l’IA aurait fait l’objet de renoncements.
Cette journée d’expérimentation permet aux personnes présentes de plonger dans un processus accéléré de conception « holistique », qui prend en compte non seulement l’humain, mais aussi le vivant non-humain, sans négliger nos héritages que sont la sociosphère et la technosphère.
Quelques artéfacts designés lors de cette journée :